Présentation de l'IPLC par son président


Interview d’Emmanuel VASSENEIX , président de l’IPLC

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Quelles ont été les motivations des industriels à la création de l’IPLC ?

EV : Nous étions à la fin des années 1990. La réglementation européenne n’était pas très explicite sur un certain nombre de points concernant les pratiques industrielles à suivre pour faire du lait de consommation. Cela faisait donc l’objet de discussions avec les autorités officielles et pouvait amener à des distorsions de concurrence entre les opérateurs. Les industriels ont donc décidé  de se mettre autour d’une table et d’établir une charte commune afin de définir les règles à respecter et de poser des objectifs de qualité allant pour certains au-delà de la réglementation.

 


Quel bilan faites-vous de la démarche après plus de 20 ans de fonctionnement ?

EV : Le bilan est très positif. La démarche est très stimulante pour nous tous. La mise en place d’un socle minimum de bonnes pratiques et d’un système de veille nous pousse à chercher à nous améliorer en permanence. Et les résultats sont là ! Le suivi détaillé des pratiques industrielles au travers des audits annuels que nous faisons ainsi que celui de la composition des produits montre que la qualité des produits vendus sur le marché français n’a cessé de s’améliorer. C’est une grande satisfaction pour nous tous. Mais il ne faut pas relâcher les efforts ! En tant qu’industriel, nous avons évidemment beaucoup de contraintes à respecter mais les orientations finales ne doivent en aucun cas porter atteinte à la qualité finale du produit et à la satisfaction du consommateur.


Qu’apporte l’IPLC au consommateur ?

EV : L’IPLC apporte une réassurance au consommateur et au distributeur sur la qualité de son produit et la maitrise de sa fabrication. Cette réassurance se matérialise par un suivi des produits commercialisés sur le marché français et une recherche des éventuels  risques sanitaires qui pourraient résulter d’une contamination extérieure par exemple.

 

Les consommateurs veulent avoir l'assurance que les aliments qu'ils consomment sont de bonne qualité et sûrs pour leur santé.


Le logo « Garantie IPLC » est cependant peu connu du consommateur. Avez-vous des projets pour le faire connaître ?

EV : Une enquête réalisée par l’IPLC il y a quelques années confirme ce que vous dites. Le logo est très peu connu du grand public. C’est pourquoi nous avons  un site internet depuis quelques années pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce logo et les garanties associées. Nous avons en moyenne 3 000 visiteurs par mois. Certains consommateurs nous contactent également directement.

Alors que les consommateurs sont de plus en plus méfiants vis-à-vis de l’alimentation, notamment industrielle, pensez-vous que l’IPLC apporte une solution ?

EV : Tout à fait. Les consommateurs veulent avoir l’assurance que les aliments qu’ils consomment sont de bonne qualité et surs pour leur santé. En assurant plus de 10 000 analyses par an sur des produits achetés en magasin, l’IPLC renforce les contrôles déjà mis en place par les industriels au cours du process. Nous vérifions également tous les ans lors de l’inspection que les industriels sont bien capables de retrouver toutes les informations liées à la fabrication d’un produit. C’est ce qu’on appelle la traçabilité. Là encore, nos audits montrent que quasi tous les opérateurs sont capables de retrouver toutes ces informations en moins d’une heure.

 


Avez-vous des relations avec vos clients distributeurs au travers de l’IPLC ?

EV : Nous leurs présentons régulièrement la démarche afin de leur montrer le sérieux de la profession. Ils reconnaissent tout l’intérêt du travail fait et nous ont sollicité il y a quelque temps pour avoir des relations plus étroites avec nous. Nous avons répondu à cette demande en leur rédigeant une lettre annuelle avec les principaux résultats de l’année passée. Il est très important pour nous que nous fonctionnions en confiance entre les différents maillons de la filière.

 


Existe-il des démarches similaires sur les autres produits laitiers ou sur d’autres produits de l’agro-alimentaire ?

EV : Notre démarche est unique dans le monde laitier français. Il n’y a pas d’équivalent pour les fromages, les yaourts ou d’autres produits laitiers. Nos données sont d’ailleurs très enviées par l’interprofession laitière dans le cadre de la veille sanitaire. C’est pourquoi nous échangeons régulièrement avec elle. Si l’on regarde plus globalement l’agro-alimentaire, une démarche similaire existe sur les jus de fruits (Qualijus).

 


Si vous deviez résumer la démarche IPLC en 3 mots, quels seraient-ils ?

EV : Rigueur, amélioration continue, souci du consommateur.

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